Les bonnes pratiques dans les programmes de lutte contre le VIH dirigés par des travailleurSEs du sexe

A ce jour, moins de 1% des financements mondiaux pour la prévention contre le VIH sont utilisés pour lutter contre le VIH dans le cadre du travail du sexe (ONUSIDA, 2009), et pourtant les inquiétudes concernant le VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) servent à justifier des lois et des politiques qui contribuent aux multiples violations des droits humains dont souffrent les travailleurSEs du sexe dans le monde entier. De façon paradoxale, ce sont ces violations qui mettent la vie des travailleurSEs du sexe ainsi que leur santé sexuelle en danger. Les travailleurSEs du sexe ont à faire face à de multiples obstacles à la santé qui vont de la confiscation de leurs préservatifs par la police (pour être utilisés comme preuve contre eux/elles) aux crimes de haine encouragés par une tendance généralisée qui les stigmatisent comme « vecteurs de maladie » et des services de santé qui peuvent être trop onéreux, qui ne sont pas confidentiels, qui sont inaccessibles aux migrantEs sans-papiers ou qui imposent comme condition de quitter l’industrie du sexe. Dans le monde entier, des organisations dirigées par des travailleurSEs du sexe réussissent, parfois contre vents et marées, à délivrer des programmes de lutte contre le VIH qui tiennent compte de la complexité du travail du sexe et qui reconnaissent la nécessité essentielle de consulter directement et d’impliquer les personnes qui doivent bénéficier des services. Leur approche pragmatique se caractérise typiquement par une attitude sans préjugés et une analyse multidimensionnelle de l’oppression, et s’engage fermement à ce que le slogan nothing about us without us 2 devienne réalité. C’est grâce à cette approche qu’ils ont pu gagner la confiance des travailleurSEs du sexe pour lesquelles ils travaillent et ont pu voir de véritables améliorations de leur santé globale y compris une baisse du nombre des cas d’infections du VIH et d’autres IST et l’accès à des traitements efficaces pour les travailleurSEs du sexe séropositifVEs. Certaines des organisations qui apparaissent dans ce rapport ont joué un rôle significatif dans la prise de conscience des professionnels de la santé, des services sociaux locaux et des agents de la force publique que les problèmes des travailleurSEs du sexe sont parfois complexes. Cela a permis que les services soient plus accueillants et plus efficaces. Malgré ces victoires, ces organisations ont souvent un budget très serré et opèrent dans un climat politique défavorable qui se caractérise par une stigmatisation et une hostilité répandue envers les travailleurSEs du sexe et d’autres groupes marginalisés. Les financements du Robert Carr civil society Networks Fund ont permis au Réseau mondial des projets sur le travail du sexe (NSWP) de mettre en œuvre un projet dont le but est d’identifier et de documenter les meilleures pratiques de prestations de services liés au travail du sexe et au VIH offerts par des travailleurSEs du sexe au niveau mondial. Ce rapport présente des exemples de services offerts dans différentes parties du monde qui se basent sur une approche fondée sur les droits humains pour délivrer aux travailleurSEs du sexe des programmes de lutte contre le VIH qui soient respectueux et efficaces.

De nombreux témoignages de chercheurs et chercheuses pointant du doigt de fausses verités circulant sur le travail du sexe afin d’apporter de l’eau au moulin abolitionniste –> l’Observateur.ch, juin 2014

Les prostituées françaises, fuyant les lois répressives, sont de plus en plus nombreuses à s’installer à Genève. Mais la votation suisse régulant l’immigration pourrait leur compliquer la tâche! –> le Monde, février 2014

Les prostituées se plaignent de payer des loyers abusifs. L’usure des loyers aux Pâquis , un reportage de « TTC » pour la RTS.

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